Imitation de Constance II

Amusant, je me suis aussi fait cette réflexion à la vue des « imitations » qu’on ne peut différencier que par une faute ou une incohérence tant le style est excellent (c’était pour les bronzes). Bien sur, je me suis mis à divaguer .

Effectivement pour ces imitations de très bon style qui la plupart du temps sont de bon aloi et d’un poids tout à fait correct on peut légitimement se poser la question de la détection des exemplaires qui ne possèdent pas les quelques fautes qui permettent de les identifier. Ce qui laisse à penser que le monnayage perçu comme officiel contient un nombre non négligeable mais non quantifiable d’imitations.

Mais alors, puisque les contrefacteurs étaient si performants dans l’imitation des prototypes officiels, pourquoi ces erreurs suffisamment visibles pour ne pas dire parfois grossières permettant de les identifier pour qui sait lire ou y prête attention ?
Par ailleurs, nous sommes peu informés sur le degré de tolérance des autorités locales ou impériales vis-à-vis de ces monnaies qui devait de plus fluctuer suivant les périodes et la conjoncture et pour lequel le code théodosien est assez vague sauf à préciser que la contrefaçon de monnaies est interdite. Il y a d’ailleurs toujours débat entre les partisans des monnaies de nécessité et ceux de la tolérance zéro.

Hypothèse parmi d’autres : ne peut-on pas alors imaginer que ces erreurs ont été commises à dessein afin qu’on puisse clairement les identifier comme non officielles ? Tout en restant utilisables au quotidien, elles deviendraient illégales pour les transactions officielles telles que le paiement de l’impôt par exemple et accessoirement éviteraient aux responsables de ces émissions d’être tenus pour responsables de contrefaçon et d’être ainsi passibles des sanctions encourues pour un tel crime.
:sleep: :sleep: :sleep: fin de la sieste.